Les « Fashion dolls » Azone sont des poupées articulées, bien connues au Japon pour leur aspect à la fois réaliste et proche de la culture manga, ainsi que leurs vêtements et accessoires. Destinées à un public adolescent et adulte, souvent collectionneurs, elles ont une histoire intimement liée à la société qui les a créé et qui les commercialise AZONE INTERNATIONAL.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, celle-ci n’est pas du tout documentée en français d’où l’intérêt de l’article ci-dessous. Si vous souhaitez partager avec nous des archives et éléments supplémentaires, nous serons ravis de les y intégrer.
Les débuts de la société AZONE INTERNATIONAL
Tout commence en 1988 dans la ville de Chigasaki (préfecture de Kanagawa) bien loin de l’univers des jouets et poupées de collection. En effet, la société qui s’appelle alors Shonan Screen Co Ltd est spécialisée dans le textile et l’impression sur étoffes. En 1996, elle ouvre une succursale au Vietnam où elle importe et fabrique des costumes asiatiques, et se lance dans la production et la vente d’accessoires de cérémonie. Elle s’essaye alors dans la conception et la fabrication de costumes réalistes pour poupées et figurines, avant de fonder en 1998 la société Azone International Co., Ltd. qui sera spécialisée dans ce domaine.
Tout s’accélère en 2000 avec le lancement de la série originale SAARA
Au départ la conception et la fabrication en petites quantités de cette première création originale a pour objectif d’être un modèle pour ajuster les tenues crées par AZONE INTERNATIONAL qui ne vendait alors que des vêtements pour poupées. C’est aussi cette année que l’activité traditionnelle de Shonan Screen s’arrête pour fusionner avec AZONE INTERNATIONAL, marquant un véritable tournant dans leurs activités, au même titre que nombre d’entreprises technologiques à la même époque. Car il s’agit bien de cela, d’une expertise de plus en plus pointue dans la modélisation des différentes parties du corps de ces objets, comme dans le stylisme, la confection de vêtements miniatures, aussi réussis que des tenues tailles réelles pour adultes.
Ouverture des premières boutiques au Japon, et multiplication des gammes
Le succès de ce nouveau modèle économique conduit directement à l’ouverture de plusieurs boutiques dédiées à partir de 2001 à Fujisawa (là où se situe aussi son siège social), Fukuoka, Tokyo (Akihabara et Ikebukuro), Osaka, et Nagoya. Ces boutiques ont été implantées jusqu’à ce jour, et plusieurs fois réaménagés, agrandies et parfois même déplacées. Deux boutiques en ligne existent également AZONET et Azone Label Shop Rakuten Ichiba depuis 2020 sur la marketplace bien connue aujourd’hui. Ces inaugurations s’accompagnent bien souvent de quelques créations originales que s’arrachent les fans de la marque.
Dans le même temps les gammes de poupées se multiplient s’appuyant sur différents corps de différentes tailles et aux caractéristiques de plus en plus poussées. D’abord un moule développé par la société TAKARA TOMY puis internes avec PURE NEMO. Grâce à ces corps, et à l’ingéniosité des stylistes de la marque on découvrira de nombreuses poupées originales, mais aussi des collaborations dans la culture populaire comme les manga et les animes par exemple.
La diversification et le trans-media avec la série d’animation japonaise Assault Lily Bouquet
À l’instar d’un phénomène désormais éprouvé au Japon comme aux États-Unis, ce ne sont plus seulement les dessins animés qui conduisent à la création de jouets (comme Saint Seiya par exemple qui a été en partie pensée par son créateur dans cet objectif avec les fameuses armures), mais les jouets (et ici les poupées) qui commandent à la réalisation d’une nouvelle adaptation. Ainsi la gamme ASSAULT LILY d’AZONE a eu droit à 12 épisodes de 24 minutes réalisés par le studio SHAFT et diffusés par chez nous du côté de WAKANIM. Une adaptation en jeu vidéo Action-RPG est prévue sur smartphones Android et iPhone.
Ainsi si ces productions s’avèrent être aussi des succès, il est probable que les ventes de poupées s’accélèrent comme leur popularité à l’international. C’est tout ce que nous leur souhaitons !